BOOKS - Le telephone, le microphone et le phonographe
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Le telephone, le microphone et le phonographe
Author: Theodore Du Moncel
Year: December 1, 1974
Format: PDF
File size: PDF 1.2 MB
Year: December 1, 1974
Format: PDF
File size: PDF 1.2 MB
UN COUP D' IL HISTORIQUE. A proprement parler, le telephone n'est qu'un instrument apte a transmettre les sons a distance, et l'idee de cette transmission est aussi ancienne que le monde. Les Grecs employaient des moyens susceptibles de la realiser, et il n'est pas douteux que ces moyens n'aient ete quelquefois mis a contribution dans les oracles du paganisme. Seulement cette transmission des sons ne sortait pas de certaines limites assez restreintes, ne depassant pas sans doute celles des porte-voix. Suivant M. Preece, le document le plus ancien ou cette transmission du son a distance soit formulee d'une maniere un peu nette, remonte a l'annee 1667, comme il resulte d'un ecrit d'un certain Robert Hooke, qui dit a ce propos: Il n'est pas impossible d'entendre un bruit a grande distance, car on y est deja parvenu, et l'on pourrait meme decupler cette distance sans qu'on puisse taxer la chose d'impossible. Bien que certains auteurs estimes aient affirme qu'il etait impossible d'entendre a travers une plaque de verre noircie meme tres-mince, je connais un moyen facile de faire entendre la parole a travers un mur d'une grande epaisseur. On n'a pas encore examine a fond jusqu'ou pouvaient atteindre les moyens acoustiques, ni comment on pourrait impressionner l'ouie par l'intermediaire d'autres milieux que l'air, et je puis affirmer qu'en employant un fil tendu, j'ai pu transmettre instantanement le son a une grande distance et avec une vitesse sinon aussi rapide que celle de la lumiere, du moins incomparablement plus grande que celle du son dans l'air. Cette transmission peut etre effectuee non-seulement avec le fil tendu en ligne droite, mais encore quand ce fil presente plusieurs coudes. Ce systeme de transmission des sons, sur lequel sont bases les telephones a ficelle qui attirent l'attention depuis quelques annees, est reste a l'etat de simple experience jusqu'en 1819, epoque a laquelle M. Wheatstone l'appliqua a sa lyre magique. Theodose Achille Louis vicomte du Moncel, ne le 6 mars 1821 a Paris ou il est mort le 16 fevrier 1884, est un scientifique francais. Issu d'une grande famille noble normande, il est le fils du comte Alexandre du Moncel, general du genie et pair de France, qui possedait a Martinvast (Manche) une ferme modele. Jeune, il part visiter les sites archeologiques grecs et couvre ses besoins par la vente de ses croquis. De retour a Paris, il s'interesse a la science, particulierement a l'electricite. Il obtient le poste d'ingenieur-electricien de l'Administration des lignes telegraphiques francaises. Il est elu membre de l'Academie des sciences le 21 decembre 1874. Il fonde avec Emmanuel Liais et Auguste Le Jolis, la Societe nationale des sciences naturelles et mathematiques de Cherbourg en 1851. A la suite de son pere, il est elu conseiller general de la Manche (Canton d'Octeville) de 1861 et 1870. Il epouse Camille, l'une des cinq filles du comte Camille de Montalivet. Il est fait officier de la Legion d'honneur et de l'ordre de Saint-Vladimir and "